Dans le domaine de l’optique, les verres progressifs jouent un rôle essentiel pour ceux qui ont besoin de corriger leur vision à la fois de près et de loin. Mais vous êtes-vous déjà demandé qui était à l’origine de cette innovation remarquable ? On vous explique comment est né le premier verre progressif et qui est l’homme derrière cette révolution.
Qu’est-ce qu’un verre progressif ?
Un verre progressif est une technologie conçue pour offrir une vision nette et continue à toutes les distances. Contrairement aux verres bifocaux traditionnels, qui ont une ligne visible séparant la zone de vision de près de celle de loin, les verres progressifs intègrent une transition fluide entre ces 2 zones, permettant ainsi de voir de près, de loin et à des distances intermédiaires. Ils permettent ainsi de corriger plusieurs troubles de la vision comme la presbytie, l’hypermétropie, la myopie, etc.
En d’autres termes, avec un verre progressif, vous n’avez pas à changer constamment de lunettes pour lire un livre puis regarder au loin, ou pour travailler sur un écran d’ordinateur. Tout se fait naturellement, avec une seule paire de lunettes.
Les premiers verres progressifs ont été commercialisés en 1959 sous la marque Varilux. Aujourd’hui, les verres progressifs de la marque Varilux comportent de nombreuses gammes (XR series, X series, Freedom 3.0, etc.). Ils sont le fruit des dernières avancées technologiques et scientifiques, offrant un confort visuel d’exception.
L’histoire du premier verre progressif
Pour comprendre comment le verre progressif est né, nous devons remonter à la fin du XVIIIe siècle. À cette époque, les presbytes devaient jongler avec 2 paires de lunettes distinctes, une pour voir de près et une autre pour voir de loin. Cependant, en 1784, Benjamin Franklin inventa les verres doubles foyers, marquant ainsi une première avancée dans la correction de la vision.
Pendant près de 150 ans, les verres double-foyers étaient la norme pour les personnes atteintes de presbytie, malgré leurs inconvénients. Ces verres présentaient une discontinuité gênante dans le champ de vision, créant une petite fenêtre qui brisait l’image. C’est dans ce contexte que Bernard Maitenaz, un jeune ingénieur français, a décidé de révolutionner l’optique.
Maitenaz avait étudié à l’École Supérieure d’Optique, où il avait acquis une profonde admiration pour la complexité et la merveille de l’œil humain. Il était convaincu qu’il devait y avoir une meilleure solution que les verres doubles-foyer pour les presbytes. En tant qu’ingénieur en optique et en mécanique, il était équipé pour relever ce défi.
Son idée était simple, mais révolutionnaire : créer un verre dont la puissance de correction varierait de manière continue, imitant ainsi la manière naturelle dont l’œil s’adapte à différentes distances. Il voulait éliminer la discontinuité optique des verres pour offrir une vision en continu, de près à loin, sans interruption.
Après plusieurs années de recherche et de développement, Maitenaz a réussi à créer le premier Varilux en 1959. Ce verre progressif était une percée majeure qui a changé la vie des personnes atteintes de presbytie. Il a éliminé la transition brutale entre les zones de vision de près et de loin, offrant un confort visuel.
Mais Maitenaz n’a pas arrêté son travail là. En 1972, il a lancé le Varilux 2, un verre entièrement asphérique qui a amélioré encore davantage le confort visuel. Il a compris que les progrès continus ne pouvaient être réalisés qu’en écoutant les retours des porteurs de ces verres. C’est ainsi qu’est née la méthode de la boucle dioptrique qui a permis de perfectionner les verres progressifs au fil du temps.
Depuis lors, nombre de générations de Varilux se sont succédé, s’améliorant constamment pour se rapprocher de la vision naturelle.