Lorsqu’on évoque le cancer du colon, une question brûlante nous vient souvent à l’esprit : est-ce guérissable ? Pour répondre à cette question, il est essentiel de considérer le stade du cancer au moment du diagnostic et l’importance du dépistage précoce.
Peut-on guérir d’un cancer du colon ?
Le cancer du colon est un cancer du gros intestin qui peut être guéri s’il est détecté précocement. Nous ne le dirons jamais assez : le dépistage est votre meilleur allié face au cancer du colon. Vous avez certainement entendu dire que plus une maladie est détectée tôt, plus elle est facile à traiter. C’est particulièrement vrai pour ce type de cancer. Les chances de guérison sont grandement amplifiées s’il est diagnostiqué à un stade précoce, quand les traitements nécessaires peuvent être moins agressifs.
Ainsi, on encourage fortement les personnes âgées de 50 à 74 ans à effectuer les tests de dépistage, qui sont proposés de manière systématique par le Centre de coordination des dépistages des cancers de leur région, tous les 2 ans à partir de 50 ans. Le cancer du colon peut aussi survenir avant, mais c’est assez rare.
Hélas, en France, il semblerait que moins d’un tiers de la tranche d’âge concernée suive cette recommandation. La cause ? Probablement une certaine appréhension face à la manipulation des selles nécessaires au test. Mais rappelez-vous que ce simple geste pourrait sauver des vies. En effet, la moitié des cancers du colon sont malheureusement détectés à un stade avancé, dit métastatique. Pour mettre ces chiffres en perspective : si le cancer est traité tôt, 9 patients sur 10 guérissent au bout de 5 ans. Mais si le traitement commence lors d’une phase métastatique, moins de 2 patients sur 10 guérissent en moyenne.
Quel choix de traitement d’un cancer du colon ?
La prise en charge du cancer du colon est personnalisée en fonction de chaque patient. Plusieurs critères entrent en jeu pour déterminer le traitement le plus adéquat, notamment :
- L’état général du patient.
- L’âge du patient
- Le stade d’évolution du cancer.
- Les éléments biologiques pertinents.
Il est fondamental que le choix thérapeutique soit le fruit d’une collaboration étroite entre le patient, son médecin traitant, le chirurgien et toute l’équipe médicale concernée (radiothérapeute, oncologue, etc.). Chaque patient doit être informé des options thérapeutiques disponibles, des potentiels effets indésirables liés à chaque traitement, des modalités de prise de traitement à domicile, et du plan de suivi post-traitement.
Que ce soit la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie ou des thérapies plus ciblées, chaque traitement est explicitement présenté au patient lors d’une consultation dédiée. Une fois le choix fait, le patient reçoit un « programme personnalisé de soins » (PPS), il s’agit d’un document qui détaille la prise en charge envisagée.