Suite à une maladie ou à un incident, vous pouvez perdre une ou plusieurs de vos dents. En pareilles circonstances, il est possible de reconstituer la dent manquante à l’aide d’un implant dentaire.
De quoi s’agit-il exactement ? Inséré dans l’os de la mâchoire, un implant dentaire est un cylindre en titane qui permet de fixer une couronne, c’est-à-dire une fausse dent. C’est efficace mais l’opération est lourde.
La pose d’un implant dentaire
Avant la pose, il y a un diagnostic qui est réalisé et le patient est informé des risques de l’opération.
C’est dans un bloc de cabinet dentaire, ou une pièce dédiée, que se déroule la pose d’un implant dentaire. Elle se fait sous anesthésie locale.
Dès que la zone est désensibilisée, le dentiste entaille la gencive puis creuse dans l’os de la mâchoire à l’aide d’une fraise. Il ne lui reste plus qu’à placer l’implant et à refermer la cicatrice en faisant 2 points de suture.
Durant les 2 à 4 mois qui suivent, la plaie comme l’os autour l’implant dentaire se referment. On parle d’ostéo-intégration. Ce n’est qu’après que l’implant dentaire est parfaitement en place que la couronne pourra être fixée.
A ce stade, certains chirurgiens-dentistes peuvent poser une prothèse provisoire, mais ce n’est pas toujours le cas.
Après 2 à 6 mois, le chirurgien-dentiste vérifie si l’implant dentaire est bien ancré dans la mâchoire. Dans le cas où tous les voyants sont au vert, il ne reste plus que la couronne à poser. Pour cela, il y a d’abord une prise d’empreinte, un essayage, avant la pose définitive de la prothèse.
Les contre-indications et les précautions liées aux implants dentaires
Une opération chirurgicale n’est pas une décision à prendre à la légère, elle peut être lourde et avoir des conséquences plus ou moins importantes. C’est pourquoi, il faut se faire conseiller par un professionnel, afin d’en savoir plus sur les implants dentaires et les alternatives existantes.
Il y 2 types de contre-indications :
- Locales : la quantité ou la qualité d’os de la mâchoire est insuffisante ; Dans ce cas une greffe osseuse dentaire peut être nécessaire ;
- Générales : grossesses, les maladies cardiaques, les pathologies osseuses, les diabètes, chimiothérapie ou traitement immunosuppresseur.
Il y a également des précautions à prendre car certains traitements peuvent fragiliser la mâchoire, par exemple en cas de traitement antiplaquettaire ou de traitement d’ostéoporose par biphosphonates. De plus, il faut arrêter de fumer car le tabagisme affecte la cicatrisation et réduit les chances d’intégration de l’implant.
En revanche, malgré les idées préconçues, un âge avancé n’empêche pas la pose d’un implant dentaire.
Les complications liées à la pose d’implants dentaires
Un implant mal positionné (s’il est placé à un endroit où passent nerfs, artères ou veines) peut entraîner des douleurs ou une perte de sensibilité partielle au niveau du visage. Néanmoins, sachez que c’est très rare. Seuls 1 % des patients sont concernés par ces effets secondaires désagréables.
D’autre part, dans 3 à 4 % des cas, l’implant peut être rejeté. C’est-à-dire l’implant ne tient plus en place, ou la zone est infectée. Le patient s’en rend compte car l’implant bouge et fait mal.